A la croisée des chemins
Je ne me sens chez moi que dans l’antre de Casablanca….. y’a des gens à qui Casablanca fait peur, moi j’ai peur pour elle, quand on lui fait mal, quand elle est lynchée….. je l’entends gémir parfois la nuit, très tard lorsque les rues sont désertées et que les étoiles deviennes des larmes de femmes….
Cette nuit c’est moi qui ai mal, un mal profond comme si la douleur revenait pour me rappeler que mon sourire toujours fêlé, comme si la vie voulait me rappeler que je suis marquée au fer rouge du mal de vivre, et que je saignerai à vie ….
J’ai cessé de douter, me suis laissée aller au luxe de d’être une femme ordinaire……
Je ne dors pas, je suis à ma fenêtre, j’ai froid mais je préfère la compagnie de Casablanca que me retrouver au chaud sous mes couvertures à combattre mes démons…… et pourtant j’ai presque envie de partir, de tout laisser derrière moi et reprendre la route vers l’inconnu, l’aventure…..je suis amazigh mes ancêtres étaient des nomades ai-je tenu cela d’eux ? ou simplement est ce mon incapacité de gérer la stabilité ?