Nous dans le miroir

Sur la route du retour qui m’emmenait vers l’aéroport destination Agadir j’ai une sensation ambiguë contradictoire à la limite, rien d’étonnant parc que  je suis une personne paradoxale, je pensais que je quittais Casablanca avec un sentiment mitigé : à la fois nostalgique avant même d’être partie et heureuse de retourner à ma film industry loin de cette jingle…

Assise à l’arrière de la voiture, j’avais l’impression que je muais en me débarrassant de tout ce flot de détresse, de manigances et de faux-semblants emmagasinés pendant 4 jours, ce n’est pas que mon monde est idyllique loin de là, les coups bas et les conspirations y foisonnent, nous avons aussi nos drames et  nos chagrins, mais cela reste à  petite échelle, j’allais dire humaine, alors qu’à « l’extérieur » pas de pitié, c’est « marches au crèves !», et quand tu tombes on t’accable comme pour mieux t’enfoncer,  comme si tous on s’attendait les uns les autres au tournant, au moindre faux pas c’est le lynchage collectif comme si c’était une vendetta générale…

Plus je m’éloignais de la ville en laissant derrière moi tout ce brouhaha et plus mon sourire s’élargissait, heureuse de retourner à la film industry