Haletante dans la nuit
4h00 du matin, la ville est silencieuse, endormie, les derniers fêtards se dandinent en rentrant chez eux, la tête encore pleine de rythme et de musique… je respire l’aire nocturne, et prends possession du monde… j’ai toujours aimé la nuit, tout est différent, plus intense, plus volage, plus émouvant, moins oppressant…se laisser emporter par les effluves de la vie nocturnes, se retrouver avec « moi »…j’adore la nuit parc que des fois c’est très doux et paisible et parfois c’est houleux et mitigé… cette nuit là j’étais un ouragan portée par« Sadness » …. je me laisse emporter par l’émotion du moment : meloncolie, euphorie avec un zeste de rage… pourquoi ? parc que je suis une écorchée vif, qui ne sait pas vivre sans s’automutiler avec des sensations contradictoires et intenses, parc que je n’ai jamais su vivre sans rêves à ma mesure…mes « mois » tiennent une conférence au sommet, convoquant mes sens, mes instincts, mes coups de folie, mes moments de lucidités … je suis assaillie par toutes ces petites voix qui habitent mon corps et peuplent mon esprit, ils crient à l’injustice et me désignent victime de ma passion lézardée par un ego charcuté… je me débats, je me rebelle, je me relève, et mon silence emplit la nuit : je ne serais jamais une victime, je suis née pour être une « coupable » de vivre des grands moments , voguant de mer en mer, et dans mon sillage se cache une fragilité d’enfant, alors je me drape d’une longue cape de rêves et de fantaisie et laisse sur mon passage des étoiles scintillantes qui me rappelle le ciel de cette nuit là…