Mythe ou Quand Médée a rencontré Saladin à Vienne
Elle était redevenue une femme libre !
Non parc qu’elle était enfermée auparavant mais parc qu’elle s’était emprisonnée dans une sorte de cellule intégrée, reléguant beaucoup de ses aspirations et rêves à demain, terme qu’elle utilisait pour définir un avenir qui correspondait plus à sa vision de la vie, mais qu’elle s’auto déclarait mirage …
oui ! elle avait souffert, ses rêves piétinés par un oracle nommé destin, ses entrailles lynchées par le char impitoyable de la vie, son sourire écartelé jusqu’à la torture par les aléas d’une destinée mitigée … alors elle s’était auto dénoncée une paria, se bannissant du monde des gens heureux, s’interdisant tout allusion à l’espoir, effaçant de sa vie tous les mots qui s’habillent en bleu et en rose qui résonnaient en elle comme un échos dans une coquille vide, elle était désormais devenue la femme à masques, et parfois dans un acte d’extrême violence, elle s’auto infligeait la torture de replonger dans son passé, de subir ses éclats de rires d’entant, d’endurer le souvenir de l’éclat de ses yeux, de supporter les stigmates du rêve…. à chaque fois elle ressortait éprouvée de l’épreuve de s’être revue vivante….la femme qui vit dans sa tête, en donnant l’illusion aux autre qu’elle était de ce monde, voilà ce qu’elle était devenue….
Et un jour un songe passe, parsemant sur son sillage des notes de Vienne…elle apprit que mêmes les anges souffrent, elle apprit que le ciel est bleu, elle apprit que la vie a un autre nom : espérance, elle apprit que Médée était elle, elle apprit que la folie était son salut, elle apprit que le hasard connaissait Saladin, elle apprit qu’elle était toujours en vie…