Bons baisers de Lisbonne
Je ne suis jamais partie à Lisbonne avec toi….les rues de cette ville sont vierges de nos souvenirs, de nos empreintes, rien de ces rues n’est habité par le fantôme de notre histoire révolue….
Lisbonne ne m’a pas connue amoureuse, heureuse….ta femme….elle ne m’a pas connu aussi anéantie, ravagée….débris de femme… je flânais dans ses petites rues pitonnes sans avoir à craindre que le fantôme d’un baiser surgisse au coin d’une rue, ni d’apercevoir dans le reflet d’une vitrine l’ombre de nos sourires échangés, de nos regards mêlés… plus loin un couple s’amusait sans prêter attention aux autres ils avaient dans les yeux cette impression d’être seuls au monde que seuls les amoureux connaissent ; il a faisait tourner sur elle-même, elle riait à gorge déployée, il lui arrange ses cheveux, la femme lui tire la langue et se serre dans ses bras…ce couple ça aurait pu être nous….c’était nous dans une autre rue, une autre ville, un autre pays mais avec la même complicité…
Je marchais humant l’atmosphère si chaleureuse de cette ville en pontes pour arriver sur une place, et assise sur des marches j’apercevais nichée au fond d’une rue la mer…je les regardais aussi se tenir la main, sans rien dire, heureux sans doute d’avoir vieillit ensemble….ça aurait pu être toi et moi vieux et toujours ensemble…. c’était nous quand tes yeux me couronnent reine de ton cœur, c’était nous quand je me vois dans ton cœur..…Rien de cette ville ne porte le sceau de nos amours ou nos ruptures mais Lisbonne porte ton parfum, elle murmure ton prénom, et tous les hommes ont ton visage…
Tu sais quand je suis en face de toi je peux crier, te combattre ou te haïr, mais quand je suis loin de toi je ne peux pas te mentir : ton absence me brule, tu deviens mon obsession et je deviens ta junkie…
Tu m’as dis que je savais aimer un homme comme rare une femme sait le faire….tu le sais ….avant toi je n’ai jamais aimé, j’ai appris à aimer un homme avec toi et jamais pu ou su en aimer un autre après toi…