Bonjour Désir!
Elle était assise au salon, il lui parlait de tout et de rien, elle souriait, lui répondait, lui riait au nez, le cajolait ou le réprimandait ….cet homme là est son ami !
Celui avec qui elle partageait tout, depuis toujours : elle lui confiait ses malheurs et ses joies, ses béguins et ses déceptions, il l’a toujours écoutée, couvée, protégée… c’est son ami qui l’a récupéré, loque humaine, quand un autre homme l’a blessé….. il l’a épaulée, essuyé ses larmes, pansé ses bleus au cœur ….
Avec cet homme elle a eu tellement de souvenirs, c’est son complice, il lui racontait ses rêves, lui parlait de ses conquêtes, parfois elle lui servait même de chaperon ou d’alibi….et bien qu’ils aient partagés tous les deux une grande intimité, il n y a jamais eu d’ambiguïté dans leur relation ….ils sont amis
Ils s’amusaient tous les deux à être eux-mêmes, à être des enfants insouciants, il la taquinait quand elle se réveillait avec son maquillage de la veille, elle le charriait sur ses poignets d’amour…
Et ce jour là, elle vivait avec lui l’un de ces simples moments, et pourtant…
Il se préparait pour sortir, il avait un rendez-vous galant, elle le conseillait sur sa tenue, il faisait le mannequin pour elle seule…. Ces instants étaient si légers d’habitude, et pourtant…
Elle s’est surprise à contempler son dos ferme, elle a toujours eu un faible pour les dos bien bâtis, elle était émue de voir son corps se mouvoir alors qu’il terminait de défiler devant elle, elle était troublée de le voir en tant qu’homme, étonnée de ces émotions qui l’assaillent…
Il continuait de lui parler tout en finissant de se préparer, elle trouvait ses gestes d’une classe insolente, sa démarche féline, son odeur viril et affolante…. elle avait besoin d’air frais, besoin de s’éloigner de ce salon, besoin d’un ver d’eau fraîche, besoin de retrouver son ami !
Elle se leva et alla vers le balcon s’accouda au bord et respira……
Elle le sentait approcher, elle s’affolait, son cœur battait, elle sentait ses jambes la trahir, l’air lui manquait à nouveau : « Maintenant tu sais ce que c’est que de mourir de désir pour une icône»…
Etait ce sa voix à lui ou celle de ses émois en ébullition ?