Pour Hicham Lasri

Publié le par meriame au pays de la film industry

C'est une nouvelle de Ash je la publie pour l'amitiée, la tendresse, le respect et l'admiration que j'ai pour lui 

 

    

             Crissement de dents de cafard dans un champ

 de bataille passé à l’eau de Javel

Ou

 La légende du 11ème doigt de Ash

Par Hicham Lasri       

          « Les bébés ne naissent pas bons, ils naissent innocents »

                                                  C. kelkun

  Ash Lasri est un idiot…

Sans s’en rendre compte, il a roulé son ego pour qu’il se développe comme une boule de neige loin des sentiers battus de la vie qui roule à contresens. Sur les bords d’une pente raide, il a perdu la monstrueuse boule de neige de son ego. Mais en grandissant dans le milieu de la pétanque, il savait que les boules sont interchangeables. Il a fini par décrocher la boule de sa libido pour la rouler à son tour, mais en essayant de marcher sur les pas de Sisyphe, il s’est fait écraser par la boule de neige de sa libido qui l’a bouffé pour ne laisser que quelques empreintes de son corps sur le givre….

Ceci est la tragique fin d’Ash, mais au vu de sa vie, cette fin semble moins tragique et résonne comme un couronnement.

 Ash est l’idiot d’un village effacé de la carte…

Personne n’était au courant sauf lui. Pendant cinq décades, il a charrié cette idée comme une tempête de sable qui le poussait à aller de l’avant dans la vie et dans l’âge au milieu du monde des hommes occupés et oublieux.

 Son seul ami était son pénis, une relation solide, celle de deux gamins inséparables qui ont grandi ensemble et ont fini en chien de faïence dans un même bureau, l’un en face de l’autre pour le reste de leurs vies.

Pourtant la relation de Ash et de son pénis a commencé sur un monstrueux malentendu :

Il n’avait pas de mère. Son père lui a révélé vers ses 15 ans qu’il l’a trouvé dans un œuf et depuis, qu’il l’a élevé comme un fils. Il lui a tout appris, l’élevant avec patience et sagesse, l’armant chaque jour d’un bout de savoir, d’un tesson d’expérience, d’un fragment de connaissance à coller dans cette carapace qui doit lui servir de bouclier pour passer avec un minimum de dégâts, le feu croisé de ces champs de bataille appelés «  La Vie  ».

A l’âge où les points d’exclamations pullulent avant d’être emportés par le souffle du savoir qui gonfle leurs arcs, le père a offert à Ash le monde sur le plateau de sa compréhension. Avec grâce et délicatesse, comme un peintre ajustant le monde par la magie de son pinceau…

      « C’est quoi la lune papa ?

  La d’où viennent les croissants que tu adores manger chaque matin, mon fils.

 -       C’est quoi une voiture, papa ?

 -       C’est ce fatras de tôle, de plastique et de verre toujours accroché à ces nuages noirs déambulant partout dans la ville mon fils.

 -       C’est quoi le bleu papa ?

 -       C’est la parents pauvre de l’arc-en-ciel mon fils.

 -       C’est quoi une femme…

 -       C’est un taille-crayon d’homme, mon fils.

 -       C’est quoi Motherfuc*** papa ?

 -       … ! »

Jour après jour, ce savoir commença à se propager à l’intérieur du petit Ash comme du butane, remplissant chaque coin comme pour une poupée gonflable, ce parent riche du vagin de poche de son père. Le savoir jeta ses pinceaux de lumières sur les sombres recoins de l’âme vierge de Ash pour en chasser les ténèbres en y sculptant les clés de code de sa vie.

Bizarrement, au lieu de se gonfler à bloc au bout d’un moment, le corps de Ash a commencé à se développer, à grandir et se hausser au niveau de l’adolescence. Son père ayant largué toute sa charge de savoir et de connaissance, s’est retrouvé à court de munition pour garder la vitesse de croisière de l’apprivoisement de son fils adoptif sujet à cette mutation spectaculaire.

(…)

La vie et ses concepts millénaires nourrissaient Ash pour en faire un enfant calme, presque léthargique. Une sorte de plante membraneuse activée par ce souffle de vent poussiéreux qui s’élève sous sa tête pour tourner en circuit fermé chaque fois qu’il se heurte à l’inconnu que la vie lui réserve. Il est perdu à chaque fois qu’il se retrouve en face de concepts inconnus qui sont La Guerre , La Maladie , La Misère

Il faut avouer aussi que son père ne lui a pas facilité la tâche en occultant toute la partie désastreuse de l’histoire de l’humanité. Biffant au stylo rouge les contraires des mots : bonheur, candeur et noblesse du dico qu’il lui a offert pour ses 10 ans.

Le père a inculqué à son fils les vertus de l’humanisme exacerbé d’un lecteur de la page nécrologique joueur de pétanque : Les hommes sont égaux. Les hommes se valent. Les femmes se valent. Les hommes sont égaux…

Un taille-crayons vaut un homme !

Passant en boucle comme un Ruban de Moebius, ces paroles imbibées de candeur et d’aveuglement furent bues par Ash d’une traite.

Vers l’âge de 10 ans, il s’est retrouvé dans la même école, la même classe, la même table qu’un autre écolier qui avait un petit doigt en plus accroché à sa main gauche. EN comptant, après 2 jours de dur labeur, il a réalisé que son camarade de classe avait 11 doigts alors que lui n’en avait que 10. Casse tête mathématique qui causa une perturbation tectonique sous le socle de l’un des piliers de sa connaissance profonde héritée de son père :

 « LES HOMMES SONT EGAUX. LES HOMMES SE VALENT. »

Pendant des semaines et des semaines, il a passé ses journées à chercher son 11ème doigt. Odyssée homérique qui a pris fin le jour où il est parvenu à écrire son nom en entier sur le mur en pissant.

 « Ash » en pisse sur le mur de l’école.

Fou de joie d’avoir son 11ème doigt, il a pissé sur ses pompes et a passé le reste de sa journée, braguette ouverte brandissant son membre minuscule en se baladant dans la ville sous les regards crispés des vieilles dames qui portent leurs chattes tendues qui miaulent comme devant un poisson d’eau douce qui frétille loin de son élément.

« LES HOMMES SONT EGAUX. LES HOMMES SE VALENT. TOUT LE MONDE A ONZE DOIGT» sous le socle de son savoir, le sol se solidifia à nouveau.

Cette découverte le soulagea pendant une semaine ou deux avant qu’une autre idée ne lui gonfle la tête…

Il s’est coincé un doigt en fermant la porte d’entrée et a souffert pendant des jours sans comprendre pourquoi. Le mot « SOUFFRANCE » aussi a été biffé dans son dico. Pour le soulager, son père lui a raconté l’incident qui lui est arrivé quand il s’est fait écraser le majeur entre deux boules en jouant un samedi à la pétanque. Il lui a décrit son majeur, qui était devenu si mou qu’il n’est plus arrivé à se curer le nez pendant 7 semaines.

A la fin de cette période, il avait complètement perdu le sens de l’odorat, ce qui explique l’odeur de javel dans la maison.

Trois jours plus tard, Ash a réalisé que son doigt ne le faisait plus souffrir, et c’est alors un autre problème qui le titilla. Il venait de réaliser pour la première fois que son 11ème doigt est MOU !

Des mois durant, il a attendu la guérison de son 11ème doigt pour qu’il soit solide et articulé comme ses autres doigts. Il avait pour ambition, dans un premier temps, de devenir « homme-orchestre » et pensait que son 11ème doigt lui servirait à cithare. Il a passé beaucoup de temps à attendre la guérison…

 Vaine attente…

Quelques mois de cogitation plus tard, il s’est souvenu de l’incident de pétanque de son père. Après quelques rires sans méchanceté, il eu une sombre illumination…

 Deux boules. Accident. Doigt mou. Son père…

Le cheminement de la conclusion s’est effectué presque  au ralenti entre ses mots, somptueuse chorégraphie sur fond de musique de chiottes. A la fin de la danse, il a compris pourquoi son 11ème doigt est mou mais entre temps, il a eu le temps de lire son Œdipe.

L’histoire de ce garçon myope qui a dragué sa mère sans la reconnaître et s’est fait surprendre par son père qui lui a donné la fessée de sa vie avant que le courant électrique ne le fauche quand il a essayé d’arracher le câble électrique pour pendre Œdipe le myope. Tuer le père ! Tuez le père !

Quelques semaines avant la célébration de son 18ème anniversaire et mu par son inspiration Oedipienne, Ash a eu le courage d’affronter son père en le mettant devant le fait accompli. C’est à cause de son père et de ses damnées boules de pétanque que on 11ème doigt est mou, inutile, mutilé à vie.

Croulant sous les assauts de son fils qui lui demande réparation, le père ne céda qu’au lendemain de la majorité de Ash. Après avoir soufflé les bougies et sifflé les bouteilles tandis que la fumée des bougies continuait d’onduler dans le salon vide en traçant des idéogrammes cabalistiques à la santé de Ash.

Dans les toilettes, Ash a commencé a soigner son 11ème doigt en s’acharnant dessus à s’en brûler l’ourlet de son poignet, à s’en estomper les empreintes et autres lignes de la vie sur sa paume.

 Ce jour fut à marquer d’une pierre blanche.

Vers minuit, il a réussi finalement à animer son doigt en le rendant rigide. Il fut tellement heureux qu’une décharge électrique l’a fait valser pendant des minutes en tordant  ses boyaux. Il n’a pas oublié de relever la parallèle avec la mort tragique par électrocution  du père d’Œdipe le myope, mais il était si heureux qu’il a fait l’impasse sur cette réflexion…

Le lendemain, la presse du matin a consacré un encadré dans sa page nécrologique sur cet « Escadron d’assaut aéroporté de spermatozoïdes » qui s’est écrasé lamentablement sur le carrelage passé à l’eau de javel des toilettes de Ash. La majorité de l’escadron a été tuée sur le coup, le reste de l’escadron s’est retrouvé face à face avec un cafard affamé…

On ne compte pas de survivants y compris le cafard.

Le père ouvra le journal directement à sa page préférée, la page nécrologique pour y lire justement les nouvelles de la guérison du 11ème doigt de son fils trouvé sous une coquille d’œuf.

Il a passé le reste de la semaine avec un sourire de joie vibrant sur ses dents comme une corde de violoncelle.

 Mais Ash est un minable.

Quelques jours plus tard, il causera un gros problème à son père qui n’a pas eu le temps de déguster pleinement son sourire. En effet, Ash a glissé sous la douche et s’est retrouvé sens dessus dessous, par la suite, toute sa compréhension du monde s’est inversée. A moins que ça ne soit le dilemme qu’a eu le père pour expliquer à Ash la signification « Next motherfuc***’s gonna get my metal » sans passer par une métaphore Oedipienne, des boules de pétanques et l’un des mots biffés du dico….

Ash est un naze, son père ne le sait pas encore…

Mais déjà c’est une autre histoire parmi les centaines d’autres. 

A suivre donc…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
sans vouloir vous offenser, ce blog est plutot nul.<br /> miarim a pays bla bla est aussi bizarre.
Répondre
M
Depuis le temps cela me faisait peur qu'il n'ait que des gens qui aiment ce blog, ajd c'est un gd jour mon blog devient Normal !!!! y'a des gens ki detestent !!! <br /> Merci kabil d'avoir conférer ce statut de "normalité à mon blog <br /> @Loulou : je t'attends tj ma puce
K
ni tête ni queue. du n'importe quoi. rien de rien. néant et meme plus.
Répondre
L
salut mery<br /> desolée j ai pas pu lire le texte; je un peu fatiguée. je reviens apres pr le faire promis<br /> by the way. you have been TAGGED! :)And as a ‘tag victim’, you are supposed to do the following:1. Come up with 8 different points of your perfect lover.2. Mention the sex of the target.3. Tag 8 victims to join this game and leave a comment on their comments saying they’ve been tagged.4. If tagged the 2nd time, there’s no need to post again
Répondre
O
Merci pour ton Passage.<br /> J espère que tu vas bien. Bon début de semaine
Répondre
S
Y a des commentaires qui disparaissent ou je reve??????
Répondre
M
@sanaa : lekels ???!!! t'as posté kelk chose?<br />